Lorsqu'on survit parmi 158 morts, on n'a rien à cacher


Lorsqu'on survit parmi 158 morts, on n'a rien à cacher

Un nouveau témoignage renforce la théorie selon laquelle le feu a été prémédité, du groupe autoproclamé expert, qui a combattu pour une nouvelle enquête sur l'incendie du Scandinavian Star.
Ils s'attendent maintenant à ce que l'affaire soit examinée de nouveau.

la semaine prochaine, il est prévu que la police présente ses conclusions, à savoir si le feu sur MS "Scandinavian Star» sera étudié à nouveau. 24 années sont passées depuis l'incendie criminel qui a pris 159 vies et il y a encore des désaccords considérables sur les responsabilités. 

La fondation «Etterforskning av Mordbrannen Scandinavian Star» a transmis des preuves complémentaires à la police ce printemps. Elles viennent compléter l'abondant dossier déjà transmis en avril 2013.
Ce sont de nouvelles déclarations de témoins et des informations sur la propriété du navire qui renforce la théorie que l'incendie était un incendie criminel prémédité. Le groupe d'investigation croit que le feu faisait partie d'un plan visant à déclencher une prime d'assurance pour la perte du navire.
Le Groupe croit fermement qu'il s'agissait d'un incendie criminel, et que certains membres de l'équipage ont pu être laissés pour compte.

Ils ont vu des hommes sauter à terre

NRK a rencontré plusieurs personnes qui faisaient tous partie de l'équipe de sauvetage.
Il y a 24 ans ils se tenaient sur le quai à Lysekil quand le Scandinavian Star en feu a été remorqué jusqu'à la rive.

Ingvar Ask et Johnny Kallaste sont 2 des 5 témoins qui ont vu entre 1 et 3 hommes d'apparence asiatique se glisser hors du bateau. Ces hommes ne figuraient ni sur la liste des passagers ni sur celle de l'équipage.
Quand le navire a été amarré, une sorte de trappe de chargement s'est ouverte. De là ont sauté au moins deux personnes, j'en suis tout à fait sûr. Et je suis à 99,9 pour cent sûr qu'il y avait trois personnes en tout dit Kallaste, qui a travaillé à l'incendie et au sauvetage à Lysekil en 1990.
Il ajoute que les trois hommes avaient l'apparence étrangère, et qu'ils étaient peut-être philippins.

Kallaste dit que les gens se sont enfuis, comme pour se cacher. Il a longtemps pensé que cela avait été enregistré, mais il a rapporté ce qu'il avait vu quand on a reparlé de l'accident dans les médias l'année dernière.

Il est étrange qu'on n'ait pas étudié ça

Le collègue de Kallaste, Morgan Ask luttait aussi contre le feu et au sauvetage le jour où le Scandinavian Star a été remorqué jusqu'à la rive. Ask dit avoir vu au moins une personne sortir par la petite porte sur le côté du navire. Une trappe qui ne peut être ouverte que de l'intérieur.

"Il est venu de quelque part dans le navire où il n'aurait pas du être, tout simplement" dit Ask.

La mention de ces hommes qui ont sauté sur le bateau amarré à Lysekil ne figure sur aucun des documents de police . Une partie de la raison peut-être qu'à l'époque la police n'avait aucun soupçon qu'il y ait eu crime derrière l'incendie.

Ask ajoute qu'il est très étrange que cette information n'ait pas été étudiée. L'information était pourtant là il y a 24 ans,

Kallaste et Ask ont témoigné de ce qu'ils ont vu à il y a environ un an. Au cours de cet hiver plusieurs autres ont témoigné. Maintenant il y a un total de cinq témoins qui ont vu ces hommes sautant de la jetée à Lysekil.

Ingvar Vik est l'un des deux nouveaux témoins qui sont venus témoigner pendant l'hiver. Vik a dit à NRK qu'il avait vu trois hommes ont sauté à terre. Ça lui passe au dessus de la tête que cette piste n'ait pas été suivie.
Vik dit à NRK « Ils avaient l'apparence asiatique, et auraient pu facilement être Philippins. Nous avons parlé à la police et dit que quelqu'un a débarqué. Je ne suis pas à cent pour cent sûr, mais à peu près certain que la police a tenté de les trouver, sans succès »

Ils devaient avoir quelque chose à cacher

Gisle Weddegjerde, inspecteur de la sécurité, et porte-parole du groupe d'experts est de ceux qui veulent une nouvelle enquête sur l'incendie du Scandinavian Star.

Il estime que les observations des témoins appuient la théorie que l'incendie à bord du Scandinavian Star n'était pas un, mais plusieurs feux indépendants prémédités comme première partie d'une fraude à l'assurance.

Si l'on s'échappe consciemment ou fuit une scène de crime où il y a 158 morts, alors il faut avoir quelque chose à cacher. C'est bien évident, dit Weddegjerde.

158 morts à bord et une personne décédée plus tard de ses blessures.

Le Scandinavian Star avait officiellement été transféré à un nouveau propriétaire quelques jours avant l'incendie. Le groupe d'experts a donné aux policiers une autre preuve qu'ils croient montrer le contraire.

Les mêmes personnes sont derrière

Le groupe d'experts a précédemment noté que les enquêtes de recherche de feu en 1990 et 1991 n'ont pas tenu compte de ce qui s'est passé après que le capitaine a quitté le Scandinavian Star. Ils croient que, du fait que l'enquête a été divisé entre les polices norvégienne et danoise, l'explication est que la possibilité d'une fraude à l'assurance n'a jamais été étudiée à fond.


L'enquête montrera ce qui s'est passé. Mais nous croyons fermement que ce sont les mêmes personnes qui sont derrière le fonctionnement du bateau avant qu'il ne brûle, quand il a brûlé, et rétrospectivement jusqu'à ce que le bateau soit envoyé à la ferraille en 2004.

Depuis la tragédie du feu , la police norvégienne a été chargé d'enquêter sur l'incendie lui-même, tandis que la police danoise a suivi la question de la fraude à l'assurance. Si le groupe d'experts a raison, il est moins probable que l'homme qui a été identifié comme incendiaire, Erik Mørk Andersen est vraiment le coupable.

Le Danois est mort dans le deuxième incendie à bord du navire. Des investigations ultérieures ont montré que de nouveaux feux ont démarré plusieurs heures après que l'homme de 37 ans soit morts. L'avocat Erling Hansen, qui représente les héritiers d'Andersen, a déclaré au journal VG l'an dernier qu'il est impossible que le Danois soit responsable de l'incendie à bord du navire.

Décision attendue vendredi

Gro Smogeli dans le groupe de gestion de la police d'Oslo qui cherche à savoir si l'enquête de la catastrophe Scandinavian Star devrait reprendre.

Un groupe de travail avec huit employés a été mis sur le dossier à l'automne dernier. L'affectation du chef Hans Sverre Sjøvold était d'examiner attentivement le contenu de l'enquête. Le travail du groupe fournira une base à Sjøvold pour décider d'engager une nouvelle enquête.

Initialement, les travaux auraient du aboutir aux alentours du premier de l'an, mais le travail a été retardé. Ni le chef de la police d'Oslo Hans Sverre Sjøvold ou Smogeli ne veulent faire des observations sur les déclarations de témoins ou d'autres questions relatives à l'enquête maintenant.

Smogeli dit à NRK qu'il a été fait une enquête approfondie dans le cadre de l'affaire, et que la Fondation et les associations de soutien, ainsi que les médias et tous les sites d'intérêt, auront un compte rendu détaillé à la fin de la semaine prochaine. Suite à une demande du groupe de soutien, la police d'Oslo affirme que cela se produira vendredi de la semaine prochaine.

NRK 07. 06/2014




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