Dans la flotte civile aussi, on trouve un bateau nommé HARDY. Un caboteur anglais construit en 1880.
Il a d'abord porté le nom de MANDARIN, avant de changer de propriétaire en 1896 et d'être rebaptisé.
Son épave est ici, face aux falaises de Ault.
Voici ce qui s'est passé le 11 décembre 1911, rapporté dans le journal de Rouen.
UN STEAMER FAIT EXPLOSION AU LARGE DU TRÉPORT
Un mort et six blessés
Le Tréport, 11 décembre
Notre population vient d'être vivement émue par la nouvelle qu'une catastrophe s'est produite au large du Tréport. Un steamer a fait explosion et a coulé.
Le vapeur Hardy sortait du port vers une heure de l'après-midi. Il se dirigeait sur Londres, port avec lequel il est en relation habituelles pour le compte de la compagnie des Services Maritimes.
Une demi-heure après, de la plage, on apercevait une épaisse fumée qui se dégageait du steamer. Celui-ci ne tardait pas à revenir vers la côte. Tout à coup on vit une large flamme embraser le navire qui disparut dans un nuage de vapeur et de fumée. Quand ce nuage se fut dissipé on aperçut le navire échoué sur le côté et s'enfonçant rapidement dans la mer. Le Hardy se trouvait alors à trois milles au large entre la plage d'Ault et les bois de Cise.
Qu'était devenu l'équipage ? Cette angoisse était dans tous les cœurs. Aussi vite qu'ils le purent, les remorqueurs et chalutiers se mirent sous pression pour porter secours à l'équipage. A vrai dire, on craignait bien que cet équipage composé de quatorze hommes, y compris le capitaine, n'ait péri dans l'explosion.
Mais heureusement quand les bâtiments tréportais eurent gagné le large ils aperçurent, venant à leur rencontre, plusieurs hommes montés dans des canots. C'étaient les naufragés du Hardy qui gagnaient la côte dans leurs embarcations du bord. Un seul de leur camarade avait disparu dans la catastrophe, mais six d'entre eux étaient blessés.
A quatre heures, l'équipage du bâtiment naufragé débarquait au Tréport où il reçut tous soins utiles. Les marins racontent qu'un incendie s'étant déclaré subitement avec une extrême violence, une explosion se produisit qui anéantit las chaudières et provoqua l'échouement du vapeur.
Celui-ci est coulé en eau profonde. A marée haute, de la plage, on n'aperçoit guère que l'extrémité de la mâture. Le bâtiment et sa cargaison étaient assurés.
Tous marins, forcément, avec des canots aussi, pas de panique.
RépondreSupprimer1911, l'assurance existait, savoir depuis quand ?
Et bien nous avons la solution pour éviter la panique. N'accepter que des marins à bord des navires.
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